Arielle (nom changé) est une jeune camerounaise de 25 ans nouvellement installée aux USA via la loterie américaine. Sa joie n´était-elle pas énorme et perçue comme une rédemption par la famille lorsque la loterie américaine lui a souri ? Et pourtant désenchantement total après son arrivée aux USA. A son arrivée, Arielle est accueillie par le camerounais Victor (nom changé) qui lui aussi, gagnant de la loterie, a déposé ses valises aux pays d´Obama depuis plus de six ans et a trouvé un travail bien payé comme chercheur. Victor est sociable, serviable, défend les valeurs et la solidarité africaine à quiconque veut l´entendre. Malheureusement les apparences trompent.
L´homme au look soigné, chercheur dans une grande boîte américaine et défenseur des causes humaines est celui-ci là est le premier à proposer son aide par l´intermédiaire d´un ami au Cameroun afin d´accueillir la cousine de ce dernier qui est bel et bien Arielle. Approchant la quarantaine, ce "tonton" à la barbe bien tracée et au langage mielleux accueille Arielle à l´aéroport avec son air débonnaire. Fraîchement installé dans ce pays inconnu, Arielle a encore un long chemin devant elle pour concrétiser ses papiers et trouver le chemin de sa vie. Très vite, Victor se dresse devant lui comme une montagne insurmontable.
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Le canapé où il a installé Arielle devient aussi vite son dortoir. Il retrouve la jeune fille au milieu de la nuit et lui avance des propositions que celle-ci rejette mordicus. Mais l´entêtement ne va pas faire long feu car son hôte lui fait savoir qu´il a le pouvoir, les relations et pourra contribuer à faire échouer la démarche pour ses dossiers. Apeurée et soucieuse de se retrouver sans domicile et sans papiers, Arielle finit par céder. Désormais l´homme se réveille au milieu de la nuit et la fait venir dans sa chambre. Et pourtant ce monsieur a bel et bien une fiancée au Cameroun avec qui il téléphone toutes les nuits avant de dormir, à côté de Arielle qu´il utilise désormais comme son objet sexuel.
Victor n´est pas un cas isolé. Loin des Camerounais bienfaiteurs et humanistes qui depuis des générations accueillent, hébergent et orientent les nouveaux venus, il y a malheureusement de mauvais grains qui ont trouvé dans les conditions de vie vulnérables de Mbeng une proie facile que constituent les jeunes filles nouvellement venues et sans famille. Sans défense, ces filles victimes des abus domestiques de tout genre de la part de leurs "frères" qui sont supposés les protéger se retrouvent isolées, rejetées et accusées d´"aguicheuses". Et pourtant rien en devrait remplacer la dignité humaine. Il ne faut pas être docteur Freud pour déceler en Victor les symptômes de "psychopathie.
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Quelque connaissances le décrivent comme un homme contrôleur, avec un égo surdimensionné, abuseur et faisant montre de peu d´estime pour la gent féminine. Derrière sa "façade "normale" et "propre", il semble cultiver un côté sombre qui le pousse à capturer ses jeunes proies par ses offres d'accueil afin d´assouvir ses appétits sexuels pas les moins pervers tels que décrits par Arielle. Il est vital de faire savoir à ces femmes qu´elles ne sont pas la cause de leurs abus mais plutôt les victimes qui doivent faire recours aux moyens juridiques ou sociaux/familiaux pour dénoncer leurs bourreaux et protéger sans doute de potentielles victimes.